Fan d’Anders Behring Breivik, dépressif, sous traitement psychiatrique, David Ali Sonboli, jeune Germano-Iranien de 18 ans, est soupçonné par les autorités allemandes, d’avoir voulu suivre le modèle du tueur norvégien d’Utoya lorsqu’il a fusillé 9 personnes et blessé 35 autres, à Munich, ce vendredi 22 juillet.
Qui était David Ali Sonboli, l’auteur de la fusillade qui a eu lieu, à Munich, en Allemagne, ce vendredi 22 juillet ? Quelles étaient ses motivations lorsqu’il a tiré au pistolet, un Glock 17, sur les clients d’un restaurant McDonald’s qu’il aurait lui-même piégés sur Facebook en leur promettant de bénéficier de réductions s’ils s’y rendaient vers 16 heures ? Lui, arrivera sur les lieux deux heures plus tard, et poursuivra sa macabre entreprise dans un centre commercial voisin. Il fera alors neuf morts et trente-cinq blessés, avant d’être retrouvé en début de soirée, sans vie, blessé par arme au niveau de la tête.
Selon les premiers éléments, David Ali Sonboli, un étudiant Germano-Iranien né à Munich il y a 18 ans, fréquentait un collège à vocation professionnelle, précise le Monde, et n’a aucun lien avec l’Etat islamique. Il se serait même converti à la religion chrétienne, a déclaré le ministre allemand de l’intérieur, Thomas de Maizière, bien qu’il ait lui-même grandi au sein d’une famille chiite arrivée outre Rhin à la fin des années 90 en tant que demandeurs d’asile.
Suivi pour une dépression et atteint d’une « phobie sociale », le tueur suivait « un traitement médical et psychiatrique » après avoir été interné deux mois en 2015, et semblait fasciné par les tueries de masse. Dans ce domaine, son modèle à lui était plutôt Anders Behring Breivik, responsable de la mort, le 22 juillet 2011, de 77 personnes en Norvège, soit cinq ans jour pour jour avant qu’il ne décide, à son tour, de passer à l’acte. « Le lien« entre les deux tueries « est évident« , a estimé le chef de la police locale, Hubertus Andrä. Des documents portant sur les faits ont d’ailleurs été retrouvés au domicile du jeune homme.
Dans ses affaires figuraient également des documents sur un précédent tragique, le meurtre en 2009 de quinze personnes dans un collège à Winnenden, dans le sud du pays. Leur assassin, ancien élève du collège en question, un jeune de 17 ans, s’était ensuite suicidé. « Les premières observations aboutissent à la conclusion que David Ali Sonboli s’est intéressé à cet acte », a ajouté Robert Heimberger, le chef de la police bavaroise, dans la mesure où il avait visité la ville et y avait pris des photos l’année dernière, comme en témoigne la mémoire de son appareil photo. Un élément qui laisse penser aux enquêteurs que la fusillade, vendredi, a été préméditée depuis, au moins, un an.
Harcelé par d’autres jeunes, trois notamment, contre lesquels une procédure a été ouverte en 2012, David Ali Sonboli était aussi fan de jeux vidéos violents, auxquels il semblait jouer souvent. Naviguait-il aussi régulièrement sur le dark web (ou deep web), cet espace difficilement accessible sur internet ? C’est en tous cas là qu’il achètera l’arme du crime.
Parmi ses lectures enfin, retrouvées là encore chez lui, le livre d’un psychologue américain, Peter Langman, auteur de Fou dans la tête : pourquoi les écoliers tuent… Pourquoi David Ali Sonboli est-il passé à l’acte ? C’est la question à laquelle l’enquête devra désormais tenter de répondre. Un jeune Afghan de 16 ans, ami du tueur, soupçonné de ne pas avoir dénoncé son ami, dont il aurait connu les intentions, a été interpellé dimanche soir.
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