Royaume-Uni : le casting pro-Brexit de Theresa May

Boris Johnson aux Affaires étrangères, d’autres eurosceptiques aux postes clés… La priorité de l’équipe gouvernementale composée ce mercredi 13 juillet par la nouvelle Première ministre britannique Theresa May est claire : relever le défi du Brexit.

« Cher monde… Pardon », titre ce jeudi 14 juillet le Daily Mirror, représentant sur sa « une » le nouveau ministre des Affaires étrangères britannique coincé sur une tyrolienne. Boris Johnson premier diplomate du Royaume-Uni, l’image peut en effet faire sourire tant l’homme n’est pas reconnu pour sa finesse sémantique. Mais la nomination de l’ancien leader du camp pro-Brexit est avant tout un signe fort de Theresa May, devenue officiellement Première ministre ce mercredi à la place de David Cameron : la priorité de son cabinet sera de négocier le Brexit avec les autres pays européens. Dans cette tâche, la cheffe de gouvernement conservatrice pourra s’appuyer sur d’autres eurosceptiques convaincus, qu’elle a nommés dans les principaux ministères.

La nomination de Boris Johnson, généreusement raillée par la presse britannique et allemande ce jeudi, peut surprendre. Surtout après que l’ancien maire de Londres a dressé en mai, dans un entretien au Sunday Telegraph, un parallèle entre l’Union européenne et le Troisième Reich.« Napoléon, Hitler, plusieurs personnes ont essayé de le faire, et cela s’est terminé de manière tragique. L’Union européenne est une autre tentative avec des méthodes différentes », avait-il ainsi affirmé à quelques semaines du vote. Le choix de Johnson aux Affaires étrangères est « une blague », réagit ce jeudi le quotidien allemand conservateur Die Welt. Autre réaction savoureuse : celle de la députée travailliste Angela Eagle apprenant en plein meeting l’entrée du conservateur au gouvernement…

Les eurosceptiques au pouvoir

A en croire le pedigree des hommes occupant les principaux maroquins ministériels, Boris Johnson est l’arbre qui cache la forêt. L’ancien maire de Londres remplace en effet au « Foreign Office » Philip Hammond, eurosceptique notoire, qui hérite du prestigieux ministère des Finances. Numéro deux du cabinet May, il succède à George Osborne, qui avait pris position en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne.

Un ministre en charge spécialement du BrexitLa prééminence des pro-Brexit s’exprime surtout aux postes de politique étrangère. Ainsi, Boris Johnson sera épaulé au Commerce extérieur par un autre eurosceptique, Liam Fox. Et lors des négociations avec les partenaires européens, le ministre spécialement en charge du Brexit David Davis veillera à l’application de l’article 50 du traité de l’UE. Ce député conservateur a été l’un des plus actifs partisans de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne lors de la campagne.

Seule femme nommée à un poste exposé, Amber Ruud a été nommée à l’Intérieur et remplace ainsi Theresa May. L’ancienne secrétaire d’Etat à l’Energie et au Changement climatique s’était fortement impliquée lors de la campagne référendaire… contre le Brexit.

 


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