Le football, une affaire d'intellos ?

De Jean-Claude Michéa à Alain Finkielkraut, les « foot addicts » viennent de tous les horizons politiques, tandis que les « antifoot » peinent à se faire entendre. Le sport populaire par excellence serait-il devenu une affaire d’intellos ? « Marianne » mène l’enquête.

L’affaire est entendue : avant le sacre de l’équipe de France en 1998, le football était, du côté des élites intellectuelles, vu comme l’apanage des beaufs, même si Albert Camus, Pier Paolo Pasolini ou Eduardo Galeano avaient prouvé le contraire. De fait, un nouveau paradigme a émergé : entre passion et polémique permanente, le football est devenu un sujet de société dont les intellectuels débattent, et l’Euro 2016 confirme cette tendance.

« Il est chic d’affirmer qu’on lit l’Equipe comme un plaisir coupable », précise Natacha Polony, journaliste, dont l’émission « Polonium », sur Paris Première, était récemment consacrée au football. Quel attrait offre donc ce sport pour captiver des penseurs plus ou moins sincères ? « L’argent et la célébrité de ses acteurs ont rendu ce sport ‘comestible’ par la société du spectacle », juge l’écrivain et éditeur Jean-Paul Enthoven, fondu de foot depuis sa tendre enfance. Puisque nombre d’intellectuels font désormais partie de cette société du spectacle par le biais d’émissions de divertissement pratiquant le mélange des genres, rien d’étonnant, donc, à les voir s’épancher sur un football omniprésent.

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