Etats-Unis : la Cour suprême réaffirme le droit à l’avortement

De plus en plus menacé aux Etats-Unis, le droit à l’avortement vient d’être réaffirmé par la plus haute juridiction du pays, la Cour suprême, qui a jugé ce lundi 27 juin illégale une loi qui restreignait depuis 2013 l’IVG au Texas.

Avorter aux Etats-Unis est devenu, ces dernières années, de plus en plus difficile, mais une décision de la Cour suprême, rendu ce lundi 27 juin, pourrait changer le cours des choses. La plus haute juridiction américaine vient en effet de réaffirmer à la majorité de cinq juges contre trois le droit à l’avortement – en vigueur depuis 1973 outre Atlantique – en rendant illégale une loi adoptée au Texas, en 2013.

Cette loi, particulièrement restrictive, imposait notamment aux cliniques qui pratiquent l’interruption volontaire de grossesse (l’IVG) de disposer d’un « plateau chirurgical«  semblable à ceux que l’on trouve en milieu hospitalier. Une mesure qui avait conduit à la fermeture de nombreux centres. Plusieurs dizaines, selon l’AFP.

L’arrêt de la Cour suprême a donc refroidi les espoirs du puissant lobby « pro-life » très actif dans les états conservateurs du pays. Des centaines de militants anti-IVG du mouvement n’ont d’ailleurs pas manqué de manifester ce lundi devant la Cour Suprême, à Washington, dans une ambiance « électrique ».

« Le combat pour le droit à l’avortement n’est pas fini »

Depuis quelques années, l’accès à l’IVG n’a de fait cessé d’être restreint par les acteurs publics locaux comme le rapporte Le Monde : « Interdiction des méthodes médicales les plus courantes ; délais d’attente rallongés imposés aux femmes ; réduction draconienne de la période autorisée pour une IVG ; complications administratives visant les médecins pratiquant des avortements », etc. Autant de décisions politiques qui ont contraint certaines femmes à parcourir « des centaines«  de kilomètres pour avorter.

C’est également sur le terrain politique que la candidate démocrate à la présidentielle, Hillary Clinton, a choisi de s’exprimer, en visant sur Twitter son rival Républicain, Donald Trump, qui avait publiquement envisagé, en mars dernier, « une forme de punition » pour celles qui avait recours à un IVG avant de se raviser.

« Avorter en sécurité devrait être un droit pas seulement sur le papier, mais aussi dans la réalité« , a-t-elle affirmé. Et de poursuivre : « Le combat pour le droit à l’avortement n’est pas fini. Le prochain président devra protéger la santé des femmes. Les femmes ne seront pas punies pour avoir exercé leurs droits élémentaires.« 

This fight isn’t over: The next president has to protect women’s health. Women won’t be « punished » for exercising their basic rights. -H

— Hillary Clinton (@HillaryClinton) 27 juin 2016

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