Invité du « Supplément » sur Canal+ ce dimanche 19 juin, le président du Parlement européen a réagi à l’assassinat de la députée britannique pro-Europe Jo Cox ce jeudi. Evoquant le climat délétère que connaît actuellement l’Union européenne.
“Il faut qu’on fasse attention”. Revenan, dans « Le Supplément » sur Canal+ ce dimanche midi, avec émotion sur la mort de Jo Cox, la députée pro-européenne assassinée en pleine rue ce jeudi 16 juin dans le nord de l’Angleterre, le président du Parlement européen Martin Schulz a mis en garde contre la montée des radicaux dans toute l’Union.
Réagissant à une question d’Ali Baddou qui reprenait les termes d’éditorialistes anglais qualifiant le meurtre de Jo Cox de “crime contre la démocratie, contre l’Union européenne”, Martin Schulz est revenu sur le climat général qui règne aujourd’hui au sein de l’UE. D’après lui, les extrémistes propageraient notamment des idées à même de gangrener nos sociétés :
“Il y a une atmosphère terrible actuellement dans tous les états membres de l’Union Européenne. Il y a ces chevaliers de la haine qui sont dans les rues, partout. Et qui propagent. Les radicaux ont besoin de radicaux pour se radicaliser mutuellement. Et ça créé pour les gens qui sont déjà moralement affaiblis, ou pour des cas psychiatrisés comme peut-être l’assassin de Jo Cox, une ambiance où ils se sentent encouragés, même confirmés dans leur haine aveugle. Il faut qu’on fasse attention.”
Aux yeux du président allemand du Parlement européen, “l’interdépendance” du monde dans lequel nous vivons y serait pour quelque chose :
“Il y a tant de gens qui ont, à cause de ça, l’impression qu’il ne comprennent plus rien. Le monde dans cette structure que nous avons vécue dans le 20e siècle, n’existe plus. Mais il n’y a pas encore un autre ordre mondial. Et dans ce désordre, les gens se sentent perdus et demandent une orientation. Et il y a les simplificateurs, les spécialistes de la simplification qui disent ‘moi je suis l’ordre dans le désordre’, ce sont des gens avec un bouc-émissaire pour n’importe quoi, jamais de solutions, parce qu’il est bien plus facile de désigner un bouc-émissaire que de proposer des solutions concrètes.”
Face à cela, Martin Schulz prône le fait de “redonner le respect individuel dans la société”, afin de “regagner la confiance” des populations dans des institutions plus proches d’eux et de leur problèmes. Vaste programme…
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