Mohamed Abrini bientôt extradé en France : va-t-il en dire plus que Salah Abdeslam ?

Dans le box des accusés, l’unique survivant des commandos qui ont attaqué Paris le soir du 13 novembre, Salah Abdeslam, ne comparaîtra pas seul. A ses côtés : un de ses complices présumés, Mohamed Abrini, Belgo-Marocain de 31 ans, connu pour être « l’homme au chapeau » dans les attentats de Bruxelles mais qui aurait également convoyé les frères Abdeslam en novembre. Il devrait être bientôt être extradé en France selon une décision de justice rendu ce jeudi 9 juin. Sera-t-il plus bavard que Salah Abdeslam, resté muet lors de sa première audition devant les juges français ? Rien n’est moins sûr…

Salah Abdeslam, unique survivant des trois commandos qui ont attaqué Paris le soir du 13 novembre, ne sera pas le seul à comparaître devant la justice française. La Chambre du conseil du tribunal de première instance de Bruxelles, a accepté d’extrader, ce jeudi 9 juin, l’un de ses complices présumés, et ami d’enfance, Mohamed Abrini, un Belgo-Marocain de 31 ans.

Plus connu comme « l’homme au chapeau » apparu sur les images de surveillances de l’aéroport de Zaventem, le 22 mars dernier, avec l’une des charges explosives qui ont endeuillé la capitale européenne, Mohamed Abrini est également accusé d’avoir convoyé les frères Abdeslam à deux reprises dans les jours qui ont précédé le 13 novembre et le soir des tueries.

Des allers-retours entre Paris et Bruxelles sur lesquels Mohamed Abrini ne s’est pas encore expliqué. En dira-t-il plus que Salah Abdeslam resté muet, le 20 mai dernier, au cours de sa première audition devant les juges en charge de l’enquête côté français ? Rien n’est moins sûr.

Pour l’instant, Mohamed Abrini, arrêté le 8 avril, a seulement accepté de revenir dans ses auditions, selon BFM, sur sa participation dans les attentats de Bruxelles. S’il a rapidement avoué être « l’homme au chapeau », il a cependant affirmé « ne pas être radicalisé » ni s’être « rendu en Syrie », bien que son jeune frère de 20 ans, Souleymane, y ait trouvé la mort en 2014 après avoir combattu auprès d’Abdelhamid Abaaoud, le coordinateur présumé des attentats de Paris.

« Je ne ferais pas de mal à une mouche », a-t-il en effet confié aux enquêteurs belges, tout en révélant que le plan initial n’était pas d’attaquer Bruxelles mais Paris, à l’occasion de l’Euro 2016 de football qui commence ce vendredi 10 juin. Quels sont les liens entre Mohamed Abrini et Salah Abdeslam ? Pourquoi ce dernier a-t-il « renoncé« , comme il l’affirme, à faire sauter sa ceinture d’explosifs au Stade de France ? De quels soutiens logistiques, financiers ont-ils bénéficié ? D’autres cibles étaient-elles visées, comme le XVIIIe arrondissement de la capitale ? Les questions restent encore nombreuses…

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