Cafouillage du dimanche : des élus locaux soutenant officiellement Bruno Le Maire sont apparus sur une liste de soutien à… Alain Juppé, son rival. Opération « touche pas à mon maire » en cours.
Opération démonstration de force mercredi 1er juin pour Alain Juppé qui réunissait un millier d’élus locaux à Paris, en marge du congrès des maires de France, et en profitait pour annoncer la publication prochaine d’une liste des « mille premiers maires » soutenant sa candidature à la primaire de la droite et du centre. La liste, distribuée ce soir-là et qui, selon nos informations, doit être mise en ligne cette semaine, comprenait cependant quelques coquilles… qui ont rapidement fait hurler le camp Le Maire.
Et pour cause : trois élus, soutiens officiels de Bruno Le Maire, qui ont déjà apposé leur signature sur l’un de ses 250 bulletins de parrainage d’élus locaux nécessaires pour se porter candidat, ont vu leur nom apparaître sur la liste des juppéistes. Ils font savoir leur mécontentement dans le Journal du dimanche de ce 5 juin. Il s’agit de Christian Klinger, maire d’Houssen (Haut-Rhin), d’Eric Verdebout maire de Merfy (Marne) et John Billard, maire de Le Favril (Eure-et-Loir). Ce dernier raconte avoir accepté de « réfléchir » avec le candidat sur le thème de la ruralité mais ajoute : « J’avais bien précisé que cela ne voulait pas dire que je le soutenais« .
Dans le camp Juppé, on reconnaît auprès de Marianne de possibles erreurs : « Sur mille [noms], il y a sans doute quelques uns pour lesquels nous avons eu une mauvaise info, nous allons corriger si c’est le cas. » Il faut dire que la constitution de la liste s’est faite à partir de maires « qui se sont manifestés comme soutiens à un moment ou à un autre » ou, surtout… « qui nous ont été présentés comme tels par leurs collègues ou des parlementaires« … Résultat, l’équipe Juppé a entamé une vérification en demandant aux mille pressentis s’il souhaitaient bel et bien apparaître sur la liste ou s’ils préféraient que leur nom soit enlevé. Une méthode qui a mené tout droit à ce cafouillage du dimanche.
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