Voiture de police incendiée à Paris : cinq suspects interpellés

Cinq suspects ont été placés en garde à vue après qu’un véhicule de police a été incendié en marge de la manifestation des forces de l’ordre ce mercredi 18 mai, quai de Valmy à Paris. Des arrestations effectuées dans le cadre d’une enquête pour tentative d’homicide volontaire.

C’est une véritable scène de guérilla urbaine. Ce mercredi 18 mai, alors que les policiers manifestaient place de la République à Paris pour dénoncer la « haine anti-flic », la situation dégénère quai de Valmy, la long du canal Saint-Martin. Une foule d’une centaine de personnes, bravant l’interdiction de manifester, se retrouve nez-à-nez avec une voiture de patrouille. Quelques individus, le visage masqué, fondent alors sur la Renault Scénic estampillée Police Nationale. L’un deux, armé d’un poteau en fer, arrive à défoncer le pare-brise arrière. Un autre, toujours masqué, lance alors un fumigène sur la banquette arrière de la voiture. En quelques secondes, le feu prend. Heureusement, les deux policiers qui patrouillaient parviennent à s’extraire à temps du véhicule. Le conducteur, un adjoint de sécurité (c’est-à-dire un emploi jeune) selon Le Parisien, est pris à partie par un des assaillants et frappé à grands coups de tige de fer. Un témoin de la scène intervervient alors, laissant le temps au policier de s’enfuir. Une scène intégralement captée par des téléphones portables.

>> Ci-dessous, la vidéo de l’affrontement, à partir de 3:25 :

Toujours selon Le Parisien, des perquisitions étaient en cours dès mercredi soir et cinq supects ont été placés en garde à vue – dont un ce jeudi. Il s’agirait notamment de jeunes âgés de 18 à 21 ans. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, qui se rendait à l’hôpital pour soutenir l’un des deux policiers agressés, a dénoncé des actes « d’une violence extrême » et a précisé que trois des individus interpellés avaient « fait l’objet de la part de la préfecture de police de Paris d’une interdiction de paraître dans les manifestations »Il a aussi demandé « au préfet de police de reprendre les interdictions de paraître pour une liste d’individus dont les actions relèvent de la barbarie (…) Nous connaissons (leur) profil. Nous voulons protéger ceux qui souhaitent manifester pacifiquement de ces voyous ». 

Parmi les suspects, deux frères, dont l’un aurait été visé par une des interdictions préfectorales cassées par la suite par les juges administratifs. Ils feraient tous partie de la mouvance d’extrême-gauche radicale parisienne.

Ces arrestations font suite à l’ouverture d’une enquête par le parquet pour tentative d’homicide volontaire. Autant dire qu’ils risquent gros. D’ailleurs, ce jeudi matin sur RTL, Manuel Valls, le Premier ministre, n’a pas fait mystère de ses intentions, réclamant des sanctions « implacables » contre ceux qui « veulent se payer un flic ».


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