La Caisse d’allocation familiale vient de publier son bilan d’étape pour l’année 2015 et le début de l’année 2016. La mise en place de la prime d’activité est l’innovation majeure de ce début d’année. En presque quatre mois, 2,3 millions de foyers ont pu bénéficier de cette aide, au point de dépasser le budget prévu initialement par le gouvernement.
« Depuis le début de l’année, plus de 2,3 millions de foyers, représentant plus de 3,8 millions de personnes, ont bénéficié du dispositif. La prévision initiale de 2 millions de ménages est d’ores et déjà dépassée », s’est félicitée la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, le 20 avril dernier.
Son succès était déjà prévisible dès la fin 2015, lorsque le simulateur de la prime d’activité – qui permettait de savoir si la personne était éligible – a enregistré 650 000 accès en moins de 24 heures. Preuve de l’intérêt pour le dispositif, le site caf.fr a par ailleurs enregistré plus de 1,5 million de connexions dans les 24 heures qui ont suivies le lancement.
Cette nouvelle prestation remplace la prime pour l’emploi (PPE) et le RSA activité depuis le 1er janvier, deux dispositifs jugés trop complexes et peu efficaces. En moyenne, son montant versé atteint 164 euros par personne et par an. Sachant que le RSA n’avait été demandé que par une personne éligible sur trois, le gouvernement avait prévu que seulement la moitié des 4 millions de ménages éligibles à la prime d’activité la demanderaient en 2016.
Une sous-estimation puisque, presque quatre mois après sa mise en place, 2.3 millions de foyers bénéficient déjà de ce dispositif de soutien au revenu des travailleurs modestes. Du coup, les délais de traitement par les caisses d’allocations familiales ont explosé. Alors qu’ils étaient de 4 à 6 jours en décembre, ils ont grimpé à 7 jours en avril. Face à ce succès inattendu, la Caisse nationale des allocations familiales a obtenu 422 emplois à durée indéterminée supplémentaires et 500 emplois d’avenir.
Le coût annuel de cette prime d’activité s’élèvent à plus de 4,5 milliards d’euros. Et le nombre de bénéficiaires peut encore progresser. Une somme, alors que pour le budget 2016 le gouvernement avait voté un crédit de 4 milliards d’euros.
Marisol Touraine, la ministre des Affaire sociales avait déjà précisé auparavant que « les crédits suivraient en cas de succès inattendu de la prime« . La rançon du succès.
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