M6 diffuse ce dimanche 24 avril dans « Zone interdite » un documentaire inédit qui détaille les attentats du 13 novembre, agrémenté de nombreux témoignages et d’images difficiles. Dans le « JDD », le réalisateur du film justifie ses choix par le besoin de montrer pour ne pas banaliser.
C’est une émission qui devrait faire parler d’elle. La prochaine édition de Zone interdite, diffusée sur M6 ce dimanche 24 avril, revient sur les attentats du 13 novembre avec un parti pris risqué : montrer ce qui n’a pas été vu jusqu’à présent. Et donc, donner à voir l’horreur et l’indicible.
#Attentats du #13novembre : enquête sur une nuit tragique. C’est dimanche, 20h55 sur @M6. #ZoneInterditehttps://t.co/vITwKm80oo
— Zone Interdite (@ZoneInterdite) 22 avril 2016
Le documentaire de 90 minutes, que le JDD a pu visionner, montre notamment le moment où Brahim Abdeslam se fait exploser à la brasserie « Le Comptoir Voltaire » dans le XIe arrondissement de Paris, à travers des images de vidéosurveillance. Ou encore la panique des Parisiens et même l’agonie de certaines victimes. Le film s’arrête à l’arrestation de Salah Abdeslam et aux attentats de Bruxelles.
« Pour faire comprendre l’ampleur de l’événement, il faut aussi le montrer », justifie dans les colonnes de l’hebdomadaire Christian Huleu, le réalisateur du documentaire, se défendant de pratiquer le voyeurisme ou de rechercher le scoop. « J’ai essayé de trouver un équilibre entre la violence de ce qui vient d’avoir lieu et le respect qu’on doit aux victimes et aux téléspectateurs. J’ai vu les images de l’intérieur du Bataclan, je ne les montrerai jamais et j’aurais préféré ne pas les voir. Sur certaines choses, je me suis autocensuré. »
Mais « il faut montrer la violence des choses, répète Christian Huleu. Montrer pour que ces choses-là n’arrivent plus. » Le réalisateur veut surtout éviter le « sentiment de fatalité » qui, avec le temps, prend peu à peu la place selon lui du « sentiment d’horreur » : « Une piqûre de rappel ne fait pas de mal. Nous devons nous souvenir de cette nuit, sans tomber dans la commémoration. » Montrer l’horreur pour éviter la banalisation et l’oubli, c’est le pari du documentaire diffusé par M6 ce soir. Au risque de raviver de très, très mauvais souvenirs.
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