La candidate à la candidature pour la primaire de la droite et du centre n’a pas pour habitude d’être une grande détractrice du pape, au contraire. Sauf lorsqu’il s’agit de réfugiés. Nadine Morano a vivement critiqué ce matin sur RTL, « l’opération com' » de François qui ramené douze Syriens au Vatican en fin de semaine dernière.
Ce mercredi matin, Nadine Morano a visiblement décidé de bouffer du pape. L’ancienne ministre de Sarkozy et désormais candidate à la primaire de la droite et du centre a entamé son interview sur RTL par une longue critique de l’accueil par le pape au Vatican de douze réfugiés syriens venus de l’île de Lesbos. « Une opération de communication un peu maladroite« , pour Morano, qui ne cesse de souligner qu’elle s’est rendue dans les camps de réfugiés et qu’elle « peut vous dire » que ce n’est pas la solution.
De fait, le 16 avril, après une visite sur l’île de Lesbos, île grecque au centre de la crise migratoire, le pape François a embarqué avec lui au Vatican douze réfugiés syriens musulmans, dont six enfants, afin « d’adresser un signe d’accueil aux réfugiés« . Plusieurs médias grecs ont expliqué que ces réfugiés avaient été tirés au sort, sans que cette information ne soit confirmée. Nadine Morano la reprend et s’en émeut :
« On attendrait du pape autre chose qu’une opération de communication un peu maladroite parce que le fait de tirer au sort des familles, alors que s’il y a des familles à ramener, sans doute ce sont celles qui sont dans le besoin de soins, qui sont prioritaires… Il y en a beaucoup, mais elles ont été tirées au sort. »
Mais ce n’est pas là le coeur de sa critique. Morano tire les oreilles du pape François en lui suggérant de ne pas oublier les chrétiens d’Orient et d’aller réécouter les discours de l’un de ses prédécesseurs, Jean-Paul II :
« Je ne crois pas que ce soit utile de mener ce genre d’opération de communication car sur le fond, ça ne règle rien. Qu’il accueille des familles musulmanes c’est l’ouverture de notre religion, il faut être ouvert à tous, mais je n’oublie pas non plus la souffrance des chrétiens d’Orient et je crois que le pape devrait s’inspirer de la démarche d’une grande hauteur politique de Jean-Paul II, notamment lorsqu’il avait fait son discours à l’UNESCO le 2 juin 1980 à Paris où il parlait des nations, de la culture et au fond… et au fond ça ne règle rien. »
« Je suis allée dans les camps de réfugiés et je peux vous dire que c’est pas leur attente. (…) Pour régler cette situation – je suis allée moi-même dans les camps – la charité ne demande pas le déracinement. Ce qu’il faut, c’est permettre à ces gens de rester chez eux. La communauté internationale devrait se mobiliser pour régler la crise en Syrie. »
OK, François ?
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