Il était l’homme le plus recherché d’Europe depuis les attaques terroristes de Bruxelles le 22 mars. Mohamed Abrini, arrêté ce vendredi 8 avril, a reconnu être « l’homme au chapeau » identifié par les vidéos de surveillance de l’aéroport.
Arrêté par les autorités belges ce vendredi 8 avril, Mohamed Abrini n’a pas mis longtemps pour passer aux aveux. Ce Belgo-Marocain de 31 ans, considéré comme le onzième homme du commando du 13 novembre qui a frappé Paris, a reconnu qu’il était également la troisième personne identifiée le 22 mars sur les caméras de surveillance de l’aéroport de Zaventem à Bruxelles, a annoncé le parquet fédéral belge. Abrini était sous le coup d’un mandat d’arrêt européen depuis le 24 novembre.
Ses déclarations aux enquêteurs font froid dans le dos: celui qui s’est enfui de l’aéroport alors que ses deux complices se faisaient exploser, a avoué que les commandos du 22 mars projetaient à l’origine de frapper à nouveau Paris. Pris de court par l’enquête qui avançait à grand pas, ils ont décidé de se retourner contre Bruxelles, pour un bilan dramatique de 32 morts.
Cette arrestation met fin à une traque de plusieurs semaines. Outre Abrini, cinq autres personnes ont été interpellées. C’est donc une avancée majeure dans l’enquête sur les attentats qui ont touché l’Europe ces derniers mois. Désormais, tous les principaux suspects identifiés de ces attaques terroristes sont sous les verroux ou morts.
Comme le raconte le journal Le Monde dans un portrait publié le 9 avril, Mohamed Abrini est « un de ces manœuvriers présumés des attentats de Paris et de Bruxelles qui ont sauté le pas du terrorisme directement depuis la case banditisme. Caïd redouté, barbu taciturne : comme une bonne part de la bande de Salah Abdeslam – seul survivant des commandos du 13 novembre – ce Belgo-Marocain faisait partie, jusque-là, de la petite pègre du quartier de Molenbeek, bien connue des services de police. »
Mohamed Abrini retrouvait régulièrement ses camarades au bar « Les Béguines », tenu par le frère de Salah Abdeslam, un certai Brahim, qui s’est fait exploser lors des attentats du 13 novembre à Paris. L’homme était connu pour sa fréquentation des réseaux islamistes radicaux de Molenbeek. Selon une note de la Direction générale de la sécurité intérieure citée par Le Monde, il était « probablement parti en Syrie » mais « n’avait probablement pas passé beaucoup de temps sur place ». Jusqu’ici, Salah Abdeslam, qui avait reconnu être « voisin » de Mohamed Abrini, prétendait que celui-ci n’avait pas participé aux attentats de Paris.
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