VIDEO – Violences entre policiers et lycéens mobilisés contre la loi Travail

Un lycéen a été violemment frappé ce jeudi matin par un policier en marge de la mobilisation contre la loi Travail. Plus tard dans la journée, des jeunes casseurs ont pris à partie une faction de CRS, à coup de bouteilles en verre et autres projectiles.

En marge de la nouvelle mobilisation lycéenne et étudiante contre la loi El Khomri, des violences ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants ce jeudi. Un jeune homme a été violemment frappé par un policier ce matin. Elève au lycée Bergson, dans le 19ième arrondissement, il a été agressé aux abords de l’établissement, bloqué toute la matinée. La FIDL, principal syndicat lycéen, a appelé à un rassemblement cet après-midi devant le lycée Bergson, « en soutien au lycéen frappé par les policiers ». L’IGPN, la police des polices, a été saisie pour violences policières.

D’autres actes de violence ont également émaillé cette troisième journée nationale de mobilisation contre la loi Travail. Vers 12h, un groupe de jeunes casseurs a pris à partie une unité de policiers à l’entrée sud du boulevard Port Royal, qui ont reçu de nombreux projectiles, avant de répliquer par des gaz lacrymogènes.

Parmi les auteurs des jets de projectiles se trouvaient des lycéens participant à la marche contre la loi Travail, débutée plus tôt place d’Italie et qui s’est achevée devant la gare Montparnasse, en début d’après-midi. C’est donc vers 12h, à l’entrée du boulevard Port Royal, que le cortège – d’abord festif – a commencé à se disperser. Des mouvements de foule initiés par des jeunes encapuchés ont amené les forces de l’ordre à protéger la devanture des magasins. Une faction arrêtée devant une terrasse a alors été victime d’un jet nourri de projectiles. Bouteilles en verre, bouts de bois, cailloux, tout y est passé… s’écrasant sur les boucliers de la dizaine de policiers. Acculés, les CRS ont alors entrepris de lancer des gaz lacrymogènes, faisant se disperser la foule.

Des actes « purement gratuits »Située juste à côté des agents de l’ordre public lors des projections, l’épicerie océane « La petite chaloupe » a été victime des débordements. La vitrine de l’établissement a été brisée par divers objets. Le gérant de l’établissement dénonce des actes « purement gratuits », mais aussi de n’avoir « été averti qu’une heure avant l’arrivée des manifestants »Conscient qu’il s’agissait « d’une minorité de casseurs », il regrette que ces agissements « desservent la mobilisation » contre la loi Travail.

Les actes commis sur les policiers ne sont pas du goût de tous les lycéens présents dans le cortège. Karim et Leïla, du lycée Hélène Boucher, dénoncent l’action « inutile d’une minorité ». Katya, elle, estime que les forces de l’ordre « n’avaient pas à bloquer les manifestants »

 

[Edit 20h] Dans un communiqué, la prefecture de police de Paris affirme que « plusieurs interpellations » ont eu lieu après les affrontements entre la police et des casseurs. Avant d’ajouter que « certains fonctionnaires ont été blessés à cette occasion et l’un d’entre eux a été conduit à l’hôpital« . Concernant le lycée Bergson, les conclusions de l’enquête administrative menée par l’IGPN et demandée par Bernard Cazeneuve sont attendues. « Elles feront l’objet de toutes les suites juridiques qui s’imposeraient.« 

Powered by WPeMatico

This Post Has 0 Comments

Leave A Reply