La validation des écoutes Sarkozy, de bons sondages… le député d’Eure-et-Loire se sent pousser des ailes.
Les affaires qui touchent Nicolas Sarkozy ? D’ordinaire, c’est l’omerta dans son camp. Il n’y a que des coups à prendre jugent ses rivaux. Bruno Le Maire a pourtant décidé mercredi de s’affranchir de cette règle non-écrite. Interrogé lors de l’émission Questions d’info sur la validation des écoutes téléphoniques de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Azibert, le député d’Eure-et-Loir a commencé par assurer « ne pas vouloir mettre le débat de la primaire sur ce terrain-là », avant de glisser quelques phrases plus loin, précision assassine, n’avoir lui-même « jamais été confronté à la justice de son pays ».
Le candidat à la primaire ne vise pas Alain Juppé. Malgré sa condamnation dans l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris, sa position de bouc émissaire du système Chirac est désormais reconnue. Non, Le Maire cible clairement Sarkozy. L’ancien ministre de l’Agriculture n’a pu qu’être conforté par les derniers sondages. L’étude Ifop pour Paris Match publiée ce mercredi montre qu’à 16 % d’intention de vote, il conforte sa place de troisième homme de la primaire devant l’ancien chef de son gouvernement, François Fillon. Mais surtout, Le Maire réduit de 10 points l’écart qui le sépare de ce Sarkozy qui l’a autrefois tant fasciné, ce président qu’il campait en « homme d’Etat » dans son deuxième livre. Encore huit mois de campagne, un ex-guetté par un renvoi en correctionnelle et juste onze points à grignoter ? Le Maire se sent pousser des ailes.
Mardi lors des questions au gouvernement, sa concurrente, Nathalie Kosciusko-Morizet avait surpris son monde en réclamant la perpétuité réelle pour les terroristes. « Elle est de droite maintenant ? », s’étaient amusés des députés LR. De son côté, Bruno Le Maire a lui aussi décidé de faire entendre sa partition après les attentats de Bruxelles. Toujours dans la même émission, l’ancien ministre a estimé qu’il « y a l’équivalent de Molenbeek en France, dans certains quartiers ». Et de citer son expérience personnelle :
« Il m’est arrivé de me rendre dans des réunions publiques où, dès que vous abordez la question de l’accès au service public, de la mixité, de la visibilité des femmes, les choses commencent à mal se passer dans la salle. Des femmes intégralement voilées vous prennent à partie, et lorsque vous sortez, vous êtes menacé dans votre sécurité physique. »
Bruno Le Maire insiste :
« Je veux en témoigner, pas pour moi, mais au nom de tous ceux qui essaient de résister face à cet islam politique, qu’ils soient citoyens français de confession catholique, juive ou musulmane. Beaucoup de citoyens français de confession musulmane crient au secours contre cet islam politique, au secours contre l’affaiblissement de la république, et nous demandent de réagir. Moi, je veux réagir fortement en nommant les choses, cet islam politique n’a pas sa place en France. »
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