Ciotti, Guaino, Dupont-Aignan, de Villiers… Le gouvernement rêvé de Marion Maréchal-Le Pen

La députée FN du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen semble prendre un malin plaisir à balancer les noms de personnalités de droite qu’elle verrait bien rejoindre le Front national pour gouverner un jour…

Depuis quelques mois, Marion Maréchal-Le Pen en a fait l’un de ses sports favoris. Le lâcher de noms. Comme ça, au détour d’une interview, elle distille les patronymes de personnalités de droite qu’elle verrait collaborer un jour avec le Front national. Rebelote cette semaine dans un nouveau magazine en ligne intitulé France, dont la ligne auto-proclamée « patriote » épouse visiblement très bien les positions défendues par la députée du Vaucluse. « Je souhaite enfin qu’un certain nombre de personnalités politiques aillent au bout de leur cohérence idéologique », y déclare Marion Maréchal-Le Pen dans un long entretien. Et d’égrener : « Guaino, Marsaud, Myard, Mariani, Ciotti ou encore Dupont-Aignan et Philippe de Villiers devraient pouvoir se joindre à nous dans un gouvernement futur. »

Et hop, un petit name-dropping en bonne et due forme dont on se demande s’il ravira tous les cités, dont la plupart sont membres à ce jour du parti Les Républicains et donc – théoriquement – adversaires du FN. Marion Maréchal-Le Pen avait déjà cité, en octobre 2015, les députés Henri Guaino et Jacques Myard, « des personnalités dont je me sens plus proche à droite parce qu’ils participent à un courant que je considère comme largement minoritaire à l’UMP », expliquait-elle sur BFMTV, en lâchant aussi le nom du député Pierre Lellouche. Quant à Nicolas Dupont-Aignan et Philippe de Villiers, ils sont plutôt bien vus à la direction du FN : en novembre 2014, Marine Le Pen avait désigné leurs partis comme membres possibles d’une « grande alliance patriote ». En revanche, on voit trois petits nouveaux apparaître sur la liste des élus LR considérés comme FN-compatibles : Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, ainsi que Thierry Mariani et Alain Marsaud, députés des Français de l’étranger.

Son candidat pour la primaire : Jean-Frédéric Poisson

Marion Maréchal-Le Pen prendrait-elle un malin plaisir à distribuer des « baisers de la mort » pour semer la zizanie à droite ? Dans son entourage, on s’en défend auprès de Marianne : « C’est quelque chose qu’elle a toujours dit depuis des années. On entend des gens à droite nous expliquer qu’ils sont très à droite, qu’ils sont contre l’Europe, l’immigration, la politique militaire et diplomatique de la France vis-à-vis de la Russie. S’ils vont au bout de leur cohérence, il n’y a aucun problème pour bâtir des ponts entre eux et nous.« 

Interrogée sur son candidat préféré à la primaire de la droite, Marion Maréchal-Le Pen répond qu’elle « aime assez Jean-Frédéric Poisson ». Le député et président du Parti chrétien-démocrate est effectivement en lice (mais loin d’être favori) pour le scrutin qui désignera en novembre le candidat de la droite à la présidentielle. « C’est pour son côté ‘Underdog’ : ça va être très dur pour lui, mais il a un vrai courage politique », sourit-on dans l’entourage de la députée. Plus sérieusement, « Poisson a été très combattif pendant le mariage pour tous. Lui, il ne s’est pas renié », souligne ce conseiller de Marion Maréchal-Le Pen. Sous-entendu : pas comme beaucoup d’autres à l’UMP…

Mais Marion Maréchal-Le Pen assure également dans l’interview n’être pas du tout fan des primaires. « Je trouve que l’importation de ce système américain est une ineptie totale. Je suis heureuse que nous ne fassions pas de même au FN. » Pourtant, au vu de ses divergences avec Florian Philippot, on pourrait très bien imaginer un jour une primaire entre elle et le numéro 2 du FN.

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