On en sait un peu plus sur les conséquences du rachat de la branche Energie d’Alstom par General Electric. 800 postes s’apprêtent non seulement à être supprimés en Ile-de-France mais parmi ces derniers, une centaine sera transféré aux… Etats-Unis. C’est ce que dénoncent les syndicats du site qui appellent à manifester cet après-midi devant les locaux du groupe.
Passés sous la coupe du géant made in USA General Electric (GE) suite à un rachat controversé, les anciens salariés de la branche Energie d’Alstom en Ile-de-France nagent en plein rêve américain… Sauf qu’à la villa dans une banlieue cossue et au 4×4 se sont substituées suppressions d’emplois et casse sociale. Quelque 765 licenciements ont ainsi été annoncés par la direction de GE début janvier, essentiellement donc en région parisienne.
Parmi les sites touchés : Levallois dans les Hauts-de-Seine et celui de Massy dans l’Essonne. Sur les 300 salariés licenciés (répartis en trois entités) à Massy, 113 verront par ailleurs leurs activités – la réalisation de chaudières pour centrales électriques – délocalisées aux… Etats-Unis, à Windsor, dans le Connecticut plus précisément, selon l’un des représentants locaux de la CFDT contacté par Marianne.
L’entreprise « embauchait » pourtant « et répondait à des appels d’offres en Europe et dans le monde » pas plus tard qu’en décembre dernier écrivent les syndicats au Premier ministre, Manuel Valls, ancien élu du département.
Comment expliquer alors un tel choix ? Pour ce représentant de la CFDT, la logique est purement financière. Et peu compréhensible. GE ayant de fait affirmé sa volonté de réunir les technologies française et américaine mais sans garder « l’expertise des personnes qui sont en France ». « La pérennité« de la technologie hexagonale est par conséquent en jeu.
Autre pôle concerné à Massy : le nucléaire. Parmi les postes supprimés, certains seront là encore transférés, mais resteront en France, à Belfort.
Un choix qui ne surprend personne. « Ce qu’on comprend c’est qu’il ne fallait surtout pas faire de suppressions d’emplois » sur le site de Belfort, poursuit la CFDT de Massy. Le ministre de l’Economie y avait notamment organisé un déplacement officiel et promis d’y préserver l’emploi.
Il avait également garanti qu’il suivrait de près l’intégration de la branche Energie d’Alstom au sein des activités de GE. Mais les différents courriers envoyés au gouvernement par les syndicats sont pour l’instant restés lettre morte. Idem au niveau de la région, où la présidente, Valérie Pécresse, se disait très « attentive » à la situation. Les syndicats – CFDT, CFE-CGC et la CGT – qui ont appelé à manifester cet après-midi devant les locaux du groupe à Massy se chargeront de le lui rappeler…
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