Cette semaine Marianne fait la (et sa) révolution

La situation est grave. L’Europe va mal. La France va mal. Son économie va mal. La République va mal. Le moral des Français plonge. Et un état d’esprit mortifère peu à peu s’installe qui vrille nos capacités de réaction. Notre pays est malade. La désespérance le taraude. Le défaitisme guette. La haine de soi le pervertit autant que le rejet de l’autre. Rien ne semble devoir échapper à l’ouragan qui emporte dans ses tourbillons finances, industries et emplois.

De telles phases dépressives, la République, dans le passé, fit les frais. Quand on ne croit plus en soi, quand on ne croit plus en rien, on finit par n’être plus rien, même pas soi. Si le doute participe de la lucidité, en revanche, lorsqu’un scepticisme radical relaie un dégoût généralisé, un…