Apologie du mensonge
L’affaire Cahuzac illustre une inquiétante dérive de notre époque: ce qu’on semble lui reprocher, ce n’est pas d’avoir fraudé le fisc (serait-il le seul en France ?), mais d’avoir menti.
Déjà, dans le passé, Nixon avait dû démissionner non pas pour avoir fait cambrioler le siège du parti démocrate (bagatelle, n’est-ce pas ?), mais pour avoir menti à une Commission d’ enquête. Rappelons d’abord cette évidence : sans mensonge ni dissimulation (mensonge par omission), il n’y aurait plus de vie sociale, civilisée possible :
– «
Vous trouvez que ma nouvelle jupe me va bien ? »
– «
Non, elle vous fait paraître encore plus grosse que d’habitude » ;
– « Bonjour, Monsieur, comment allez-vous ? »
– « J’ai eu quelques troubles digestifs cette nuit, je m’en vais vous les narrer dans le détail ».
Avec Internet, il semble se développer un étrange « devoir d…
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