VIDEO – Rafale : le coup de lèche de Dassault à Hollande et Le Drian

Serge Dassault est un patron heureux. Il peut remercier François Hollande et son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian pour l’énergie qu’ils dépensent à vendre ses Rafale en Inde. Ce qu’il ne manque d’ailleurs pas de faire avec son style légendaire…

La vidéo est passée presque inaperçue mais n’en est pas moins savoureuse. Dans une interview accordée vendredi dernier à Sud Radio et Public Sénat, reprise par Les Echos, le sénateur Les Républicains Serge Dassault n’a pas de mots assez doux pour dire tout le bien qu’il pense de l’action de… François Hollande et de son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. 

« Je veux dire que François Hollande et le ministre de la Défense sont excellents pour la vente de nos avions », s’est en effet chaudement félicité l’élu, toujours à la tête du groupe français d’aviation qui porte son nom. Mais le vieux Serge, 90 ans, n’en reste pas là.

Le Drian ? Ce n’est rien d’autre que « le meilleur ministre de la Défense qu’on ait jamais eu. Il est au-dessus de tous les autres«  poursuit-il, avant de conclure d’un « Merci monsieur le Drian, merci monsieur Hollande, pour ce que vous faites pour nous« . Autrement dit pour l’industrie nationale et pour les salariés, parce que « la vente d’avion rapporte du travail », mais aussi pour lui-même.

Serge Dassault est donc heureux. Il de bonnes raisons de l’être : 2015 a été une année exceptionnelle. Jamais les Rafale, « joyau » de l’armée française, n’avaient encore trouvé preneurs. Or sous la gauche, deux contrats de 24 appareils chacun ont été signés coup sur coup avec l’Egypte et le Qatar, pour un montant respectivement de 5,2 milliards et 6,3 milliards d’euros. Le Qatar ayant par ailleurs mis une option sur 12 avions de combat supplémentaires. En Inde depuis dimanche 24 janvier, le président Hollande compte d’ailleurs continuer sur son « excellente » lancée. Un contrat de 36 Rafale y ferait actuellement l’objet d’âpres négociations.

Un succès qui contraste avec l’ère Sarkozy. On se souvient du sourire et de la fierté de l’ancien Président au Brésil, qui avait annoncé un peu (trop) vite avoir vendu 36 appareils à Lula da Silva, en 2009. « Nicolas Sarkozy n’a pas fait un aller-retour au Brésil pour rien écrivait » alors Le Figaro (propriété du groupe Dassault). En réalité il n’en sera rien. « Son problème, à Nicolas Sarkozy, conclut Serge Dassault selon Les Echos, c’est tout ce qu’il n’a pas fait, ce qu’il reconnaît aujourd’hui« . Peu importe la cohérence politique, pour Serge Dassault ce qui compte, c’est que les milliards rentrent dans ses caisses.

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