Dans son numéro en kiosques, Marianne donne la parole à ces nouveaux résistants qui luttent contre la barbarie terroriste. Chloé Verlhac, la femme de Tignous, tombé sous les balles des frères Kouachi, est l’une de ces personnes. Refusant de se soumettre, bien au contraire, elle rappelle l’humanisme de notre ami et refuse que l’on oublie son assassinat politique.
Elle incarne le courage ce petit bout de femme. Chloé Verlhac, l’épouse de notre collaborateur Tignous, victime de la folie meutrière des frères Kouachi, fait partie de ces gens qui provoquent l’admiration. Si les assassins de Charlie Hebdo pensaient la faire plier, en tuant son homme et ses amis, ils se sont trompés, lourdement. Depuis cette terrible journée du 7 janvier, elle méne un combat sans relâche contre l’oublie. Ne pas oublier Tignous, ne pas oublier ses dessins, ne pas oublier ses combats.
A l’occasion du numéro de Marianne sur ces « nouveaux résistants », Chloé Verlhac témoigne et donne tout son sens au mot résistance. Dans cet entretien, elle revient sur les jours qui ont suivi l’annonce de la mort de Tignous, sur les raisons qui l’ont poussée à dénoncer immédiatement un « assassinat politique » et, nous rappelle qu’il faut « continuer à rire », coûte que coûte. Elle partage aussi son incompréhension face au discours du type « au fond Charlie, ils l’avaient bien cherché… » et qui ne date pas que du 7 janvier. « On avait entendu ces propos obscènes quand les locaux ont brûlé. Durant les derniers temps, ils se sentaient très seuls, à Charlie », se remémore-t-elle. Elle se souvient aussi, après l’incendie de Charlie Hebdo, « avoir quitté des dîners où des convives mettaient en doute la sincérité du journal. Tignous, lui, restait et discutait. Pour moi, il était incompréhensible que la laïcité soit considérée comme un gros mot ». Pis, tient-elle à souligner : « Et ce « ils l’ont bien cherché », qu’est-ce que cela signifiait ? Chercher quoi ? Rien ne légitime un meurtre. Rien ».
Surtout, cette résistante du quotidien, soulève une évidence que certains ont pourtant du mal à intégrer. La barbarie humaine se cherchera toujours des justifications, tentera toujours de légitimer sa folie meurtrière et ses exactions. Mais derrière la réthorique, les discours plus ou moins construits, les dénonciations de tel ou tel forfait, il n’empêche. La barbarie restera toujours la barbarie : « Le plus terrible dans cette histoire est que les frères Kouachi n’ont probablement jamais ouvert un numéro de Charlie Hebdo. »
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>>> Retrouvez l’intégralité de cet entretine dans le numéro de Marianne en kiosques vendredi 8 janvier.
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