C'est Hamlet qu'on assassine !
On peut mettre Hamlet à toutes les sauces, ou presque. C’est le lot des grands textes. Ils permettent à ceux qui s’en emparent une audace sans pareille dans la scénographie et la mise en scène tant le propos de Shakespeare a une portée universelle qui fouaille l’imagination créatrice. Encore faut-il ne pas tomber dans l’audace pour l’audace, qui n’est souvent que le cache-sexe du néant théorisé.
C’est ce qui se passe avec la Tragédie d’Hamlet, mise en scène par Dan Jemmett, avec Denis Podalydès dans le rôle du Danois tourmenté. Voilà donc l’histoire du roi du Danemark, de son frère assassin Claudius et de son fils vengeur transposée dans un décor de club-house, avec bar miteux, juke-box, piste de danse, poste de télé, sans oublier les étagères où s’alignent les coupes remportées par une équipe de foot (ou de rugby ?). Pour enlever toute pertinence et toute crédibilité à un texte se situant sur les hauteurs de la métaphysique, c’est d’une redoutabl…
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